Qu’es aquò

Qu’es aquò ?…
L’évacuation des eaux d’évier, que l’on peut encore apercevoir sur quelques vieux murs de maisons de village.Dans les années 50, pratiquement toutes les maisons de nos villages de campagne avaient un conduit pour l’évacuation des eaux d’évier soit un tube en fonte comme sur les photos, qui était le plus souvent une buse d’un moyeu d’une roue de charrette, ou bâti en briques. L’eau de vaisselle coulait dans une hypothétique rigole, qui faisait le bonheur des canards et des poules qui y pataugeaient, ou coulait dans un bidon qu’il fallait vider dans le fossé de l’autre coté de la rue. Bien sûr, ce trou communiquait directement dans l’évier, pas de siphon, très désagréable en hiver par lequel l’air froid s’engouffrait. Il n’était pas rare d’entendre dire, bouche le trou de l’évier il fait froid dans cette maison ? 🙁 Mais dans certaines maisons le fait de boucher de trou de l’évier, coupait le tirage de la cheminée et celle-ci se mettait à enfumer la pièce, alors il fallait entrouvrir une porte (nous étions encore loin du thermostat électronique pour régler le confort de nos maisons). Mais il y a d’autres anecdotes à ce fameux trou d’évier. Par exemple le jour de fête de village Les petits lutins comme les appelle D.Bardel, achetaient au stand de jouets des pétards qui étaient vendus par paquet de dix, pour quelques sous. J’entends bien par pétard un petit truc muni d’une mèche qui s’enflamme avec une allumette et provoque une détonation, et non ce qu’on appelle un pétard de nos jours, qui ne provoque pas de détonation, mais fait beaucoup plus de dégâts. ?… 🙁 Alors pour s’amuser les vilains petits lutins posaient un pétard dans le trou de l’évier et l’allumaient. Ce qui provoquait une détonation parmi la vaisselle, et un (huuurrrlement) de la maîtresse de maison, qui a son tour faisait sursauter le maître qui avait sorti sa blague à tabac et sa pipe pour la bourrer. Mais le sang ne lui faisait qu’un tour, et il se retrouvait subitement dans l’encadrement de la porte d’entrée, tel un géant et là dans l’obscurité, il n’entendait que le rire étouffé des petits lutins cachés derrière un buisson, mais attention si jamais l’homme un peu bourru en attrapait un par les oreilles petit lutin, c’est a coup de sabot dans les fesses que la justice se faisait et pas un petit lutin ne se serait plaint du jugement. ?… De peur que la peine soit doublée.

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  1. Merci Hubert pour ce joli récit malgré la guerre. J’ai été aussi étonné que toi de me retrouver avec toi…

  2. Magnifique souvenirs dans ce village !!!