Le blason de dieupentale

Etude faite par Raymond Dumons
Maire Adjoint Honoraire de Dieupentale.
Illustration effectuée par l’Administrateur et le Modérateur du site.

Dieupentale possède un blason que l’on peut observer à la Mairie dans la salle des mariages et du conseil municipal.
L’objet en plâtre, qui constitue les armoiries de notre commune, présente une ancienneté qui pourrait remonter au moins au début du XIX ème siècle
Pour faire cette supposition Je m’appuie sur les considérations suivantes:
1°) Toutes les armoiries ont été abolies par l’Assemblée Constituante en 1790 étant représentatives de signe de Féodalité.
2°) En fait, leur usage a été rétabli sous l’empire.
3°) Une Ordonnance Royale du 26 Septembre 1814 a incité à maintenir les anciennes armoiries des villes ou, à défaut, à en établir de nouvelles.
Il est regrettable qu’au lendemain de la dernière guerre, un acte inconsidéré d’une portée historique a animé une main inconsciente qui a détruit une partie des archives de notre cité, nous aurions peut-être pu avoir là des renseignements précis sur la suite donnée par notre Commune à l’Ordonnance Royale de 1814 et peut-être même la signification exacte de notre blason.

Quoi qu’il en soit, en l’état présent des choses à notre vue profane, une sorte de lambrequin s’offre à nous surmonté d’ une couronne murale reposant, de la gauche à la droite sur un serpent portant sur le corps « Dieupentale », en dessous, et au centre se trouve une ellipse, s’allongeant dans la hauteur de l’ensemble, enserrant un écu Français de style Renaissance dit moderne.
En essayant d’emprunter le langage héraldique, on peut dire que les armes de l’écu sont écartelées en  » francs quartiers « , divisés en hauteur par moitié, blanche et rouge le tout constituant 8 quartiers contre-palés d’argent et de gueules (rouge), timbré de ville et souligne de dextre(gauche) en senestre(droite), de guivre portant Dieupentale ».
La symbolique s’attachant aux émaux(1), métaux, couleurs et formes, selon le Grand Armorial de France d’ Henri Jongla de Morenas (1934) se trouve résumée ci-après.

(1)ÉMAUX En héraldique, les émaux correspondent aux différentes couleurs que l’on peut rencontrer. Ceux-ci sont de trois types, et ils portent les noms suivants : METAUX, FOURRURES et COULEURS. Ils sont associés respectivement aux boucliers de bois peint, de métal et recouverts de fourrures, ou bien de mélange.

Les vertus et les qualités sont admirables et invitent dans « l’amour de Dieu » et du prochain à rechercher « la félicité céleste ».

Mais que cache dans les armoiries de Dieupentaie la présence d’un serpent, d’une « Guivre » , « Serpent fantastique qui dans les contes découvre et garde les trésors cachés….au fond des vieux châteaux » (dictionnaire Larousse).

Quelle est la nature du trésor que nous garde et nous découvre la « Symbolique » enfermée dans le mot « Dieupentale » ?

Bien sur il y a des rumeurs populaires qui sont venues de la nuit des temps jusqu’à nous. Elles s’attachent à dégager, pour notre gouverne, tout ce que l’on peut recueillir ou apprendre du « Dieu Pan »… d’ après la mythologie…

Mais est-ce suffisant, et sommes nous satisfaits ?

« Ici, tout est symbole, cherche et tu trouveras »

Aussi, que penser dans « Dieupentale » du radical « penta », venu du grec, qui signifie : cinq …et du mot « pentacle », bien prés de « pentale » et qui désigne l’étoile à cinq branches : symbole de la perfection dans la tradition antique …..

  • Etoile flamboyante qui éclaire Bethléem …et le Chrétien…
  • Etoile de la nativité et de Jésus… du fils de Dieu selon les évangiles…
  • Etoile du Sauveur qui apporte au croyant « la félicité céleste » par l’amour de Dieu.
    La valeur des émaux et le trésor de la guivre s’accordent…

Ce qui fait à mon sens, que le vocable « Dieupentale » est à lui seul un trésor caché qui porte message  » de foi, d’espérance et de charité  » à l’homme initié par l’eau et par le feu …qui s’achemine vers le « verbe » et la « lumière éternelle »

A la base de l’écusson , dans le rinceau du lambrequin, on distingue l’ébauche d’un gant destiné à protéger la main du courageux et inflexible gardien de la destiné de Dieupentale dans le respect des vertus et des qualités contre les éléments agressifs et délétères.

Cette analyse plus complète que celle figurant dans l’histoire de Dieupentale que j’ai écrite en 1982 et qui a été diffusé au bénéfice de notre Ecole et de notre Eglise est le fruit de longues recherches et de la collaboration de personnes et organisations qui m’ ont apporté leur concours et plus particulièrement…..
La fédération des sociétés.Françaises de Généalogie , d’ Héraldique et de Sigillographie ainsi que l’aimable participation du Colonel Guy EPRON

Raymond Dumons

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  1. Magnifique souvenirs dans ce village !!!