Monument au Morts 1914-1918 et 1939-1945

Dieupentalais morts pour la France en 1914-1918 et 1939-1945

Cette partie du site présente des biographies des Dieupentalais morts pour la France en 1914-1918. Comme la plupart des communes françaises, Dieupentale a payé un lourd tribut à cette guerre, au cours de laquelle, sur 8,41 millions de Français engagés, 1,35 millions trouvèrent la mort. Ces Dieupentalais sont au nombre de 24. Vous trouverez leur biographie ici.
Un grand merci à Mr Frédéric Toulzat pour avoir partagé ces travaux avec nous.
Si vous avez des infos supplémentaires n’hésitez pas à les mettre en réponse sur ce post créé a cet en bas de la page.

Bailly François

François Bailly est né le 25 janvier 1881 à Verdun-sur-Garonne de Antoine Bailly, cultivateur à Margastau, et de Jeanne Tournié.
Cultivateur, il est incorporé comme soldat de 2ème classe au RI de Narbonne le 13 août 1914.
Le 8 octobre 1914, il passe au 353ème RI. Le 353ème RI combat successivement dans la forêt de Bois-le-Prêtre (à côté de Pont-à-Mousson, Meurthe-et-Moselle) de septembre 1914 à mars 1915, puis aux Eparges (Meuse) en avril 1915, puis de nouveau à Bois-le-Prêtre de mai à août 1915 et d’octobre 1915 à mai 1916.
Le 8 juin 1916, à la dissolution du 353ème RI, François Bailly passe au 356ème RI. Le 11 juillet 1916, son jeune frère Paul François est officiellement déclaré disparu au fort de Vaux (Meuse) dans les combats autour de Verdun.
Le 356ème RI combat au Chênois (Meurthe-et-Moselle) en août-septembre 1916, puis en forêt de Parroy (Meurthe-et-Moselle) de septembre 1916 à mai 1917. En juin-juillet 1917, il prend part à la bataille de Verdun, puis va ensuite sur le front alsacien, à Suarce (Territoire de Belfort) de septembre 1917 à mai 1918. En mai 1918, le régiment est envoyé à Bouresches (Aisne), puis Vinly, pour la seconde bataille de la Somme.
Le 7 juin 1918, François Bailly est tué à 14h15 devant Vinly, commune de Saint-Gengoulph (Aisne) non loin de Château-Thierry. Il avait 37 ans.

Bailly Paul François

Paul François Bailly est né le 6 juin 1895 à Dieupentale de Antoine Bailly, cultivateur à Margastau, et de Jeanne Tournié.
Agriculteur, il est incorporé comme soldat de 2ème classe au 142ème RI le 19 décembre 1914.
Le 142ème RI prend part à la bataille des Flandres en Belgique d’octobre 1914 à février 1915. De mars 1915 à avril 1916, le régiment est sur le front de Champagne, puis est envoyé combattre à la bataille de Verdun en mai 1916.
Le 20 mai 1916, Paul François Bailly disparaît dans les combats du fort de Vaux (Meuse) au nord de Verdun.
Déclaré officiellement disparu le 11 juillet 1916, le tribunal de Castelsarrasin le déclarera, par jugement du 11 mars 1921, décédé à cette date du 20 mai 1916. Il avait 20 ans.

Bataillou Pierre

Pierre Bataillou est né le 11 avril 1876 à Dieupentale de François Bataillou, briquetier, et de Marie Bardi, ménagère.
Il épouse le 8 octobre 1907 à Dieupentale Françoise Ibres, née à Dieupentale le 5 mars 1887. Il est alors maréchal des logis et maître d’escrime au 12ème escadron du Train des Equipages Militaires et il réside à Limoges où est stationné son régiment.
Adjudant-chef au 278ème RI, il participe à l’offensive du Chemin des Dames de mai-juin 1917. Son régiment restera dans le secteur de Laffaux (Aisne) du 16 au 28 mai 1917. Mais Pierre Bataillou est tué le 19 mai 1917 au Moulin de Laffaux. Il avait 41 ans.

Bédouch Bernard

Bernard Bédouch est né le 30 août 1886 à Comberouger d’Auguste Bédouch, cultivateur, et de Jeanne Lapeyre, lingère.
Cultivateur (domestique), il s’installe à Dieupentale où il épouse le 5 février 1911 Jeanne Montardy, née à Dieupentale le 16 septembre 1889.
A la mobilisation générale du 1er août 1914, il est incorporé au 57ème régiment d’artillerie de campagne de Toulouse le 3 août 1914. Le régiment est d’abord engagé dans les Ardennes en août 1914, puis dans la Marne en septembre-octobre. En 1915, il est en Woëvre (Meuse), puis en Artois. Sur le front de Verdun en février 1916, il participe ensuite à la bataille de la Somme.
A la dissolution du régiment, Bernard Bédouch est reversé au 267ème régiment d’artillerie de campagne. Le régiment prend part à la bataille du Chemin des Dames en avril-mai 1917, puis il combat dans le secteur de la rivière Ailette (Aisne) début 1918. Maître pointeur à la 43ème batterie, Bernard Bédouch est tué à son poste de combat le 6 avril 1918 au combat de Folembray (Aisne). Il avait 31 ans.
Bernard Bédouch aura reçu la croix de guerre et 2 citations :

  • Cité à l’ordre du 57ème régiment d’artillerie de campagne du 10 août 1917 : « Le 29 septembre 1915, a continué de pointer sa pièce avec le plus grand calme pendant que deux abris voisins étaient démolis par le tir ennemi. Dans l’Aisne le 21 août 1917, a servi une pièce non abritée, avec beaucoup de soin, sous un feu violent de l’artillerie ennemie. »
  • Cité à l’ordre de l’artillerie divisionnaire du 23 avril 1918 : « Excellent soldat animé d’un bel esprit d’abnégation. Dans la journée du 6 avril, a rempli ses fonctions de pointeur avec un sang froid et une bravoure remarquables. A été tué à son poste de combat. »

Belloc Mathieu

Mathieu Belloc est né le 6 mars 1892 à Dieupentale d’Antoine Belloc et de Marie Bédouch, résidant à Verdun.
Résidant lui-même à Verdun, cultivateur, il est incorporé comme soldat de 2ème classe au 122ème RI le 8 octobre 1913.
Le 122ème RI est engagé en Lorraine en août et septembre 1914, puis en Woëvre jusqu’en octobre. Il prend ensuite part à la bataille de l’Yser et reste en Flandre jusqu’en février 1915. En mars 1915, il est envoyé en Champagne pour participer à l’offensive sur le fortin de Beauséjour, à côté du Mesnil-les-Hurlus (Marne). Le 13 mars, le 122ème RI attaque sur Beauséjour, sans pouvoir atteindre aucun objectif. Il recommence le lendemain 14 mars, et échoue à quelques mètres de son objectif (côte 196) où il se retranche.
Mathieu Belloc disparaît le 14 mars 1915 à Beauséjour (Marne). Son décès est constaté 2 mois plus tard le 15 mai 1915. Il avait 23 ans.
Le nom de Mathieu Belloc n’apparaît pas sur le monument aux morts de la commune, bien qu’il y soit né.

Boué Bertrand

Bertrand Boué est né le 10 mai 1884 à Canals de Jean Boué, cultivateur, et de Marie Palis.
Il épouse le 22 novembre 1908 à Dieupentale Antoinette Saint-Arroman née à Verdun le 20 octobre 1888.
Agriculteur, il est rappelé, à la mobilisation générale du 1er août 1914, au régiment d’infanterie de Foix où il arrive le 4 août 1914.
Le 10 septembre 1914, il passe au 59ème RI, engagé alors dans la bataille de la Marne. Le régiment combat ensuite en Champagne et en Argonne jusqu’en avril 1915. En mai et juin 1915, il prend part à l’offensive d’Artois, au niveau de Roclincourt (juste au nord d’Arras, Pas-de-Calais).
Lors de cette offensive, Bertrand Boué reçoit au combat une blessure à la main gauche par éclat d’obus, le 16 juin 1915 à Saint-Nicolas (banlieue nord d’Arras).
Le régiment reste en Artois jusqu’en mars 1916, participant à la seconde offensive de septembre 1915. Il prend ensuite part à la bataille de Verdun de mars à juin 1916 au niveau du bois d’Avocourt. Puis le régiment part sur le front de Champagne où il reste jusqu’en mai 1917. Il est en Woëvre de mai à octobre 1917, puis de nouveau à Verdun de décembre 1917 à mars 1918 avant de retourner en Woëvre en mars et avril 1918.
Le 59ème RI est envoyé dans les Flandres en avril-mai 1918 pour y contrer la violente offensive allemande de la bataille de la Lys. Bertrand Boué décède le 26 avril 1918 dans l’ambulance anglaise 62, stationnée en Flandre Occidentale. Il avait 33 ans.
Bertrand Boué aura reçu la médaille militaire. Son corps repose dans la tombe n°2141 de la nécropole nationale Notre-Dame-de-Lorette à Ablain-Saint-Nazaire (Pas-de-Calais).

Brunel Louis

Louis Brunel est né le 8 janvier 1884 à Dieupentale de Bernard Charles Brunel, garde-champêtre, et de Marie Younet.
Sabotier, il épouse le 21 janvier 1912 à Dieupentale Eugénie Mulé, née à Dieupentale le 25 avril 1894.
Suite à la mobilisation générale du 1er août 1914, il est rappelé à l’armée le 5 août 1914.
Promu sergent le 23 juillet 1915, il passe au 296ème RI le 29 mai 1916. De juin à septembre 1916, le régiment est sur le front de Champagne à Perthes-lès-Hurlus (Marne).
Le 296ème RI est engagé dans la bataille de la Somme en octobre-novembre 1916. Louis Brunel meurt lors de cette bataille le 23 octobre 1916 entre Morval et Le Transloy (Somme). Porté disparu à cette date-là, il n’est déclaré décédé que le 20 novembre 1916. Son corps est inhumé sur le champ de bataille. Il avait 32 ans.
Louis Brunel aura reçu une citation :

  • Cité à l’ordre du 9ème corps d’armée du 26 novembre 1916 : « Sous-officier d’élite sur le front depuis le début de la campagne, a pris spontanément le commandement de sa section privée de son chef au combat du 23 octobre 1916 et l’a entraînée vigoureusement à l’assaut. Tombé glorieusement au moment où il allait atteindre la tranchée allemande. »

Delpech Jean-Marie

Jean-Marie Delpech est né le 25 février 1892 à Verdun-sur-Garonne de Pierre Delpech et de Jeanne Béguié.
Cultivateur, il est incorporé comme soldat de 2ème classe le 8 octobre 1913, pour le service militaire, au 15ème RI à Albi.
En campagne contre l’Allemagne à partir du 2 août 1914, le 15ème RI combat d’abord en Moselle : Morhange, puis Sarrebourg, avant d’être repoussé jusqu’à Rozelieures (30 kilomètres au sud de Lunéville, Meurthe-et-Moselle) au 1er septembre 1914. Le régiment prend ensuite part à la bataille des Flandres de novembre 1914 à janvier 1915. Sur le front de Champagne à partir de février 1915, le 15ème RI est engagé dans la bataille de Champagne, déclenchée le 22 septembre, de septembre à novembre 1915.
Jean-Marie Delpech décède des suites de blessures le 15 septembre 1915 dans l’ambulance 1/16, stationnée à Gizaucourt (Marne). Il avait 23 ans.

Doumerc Antonin

Antonin Doumerc est né le 14 janvier 1885 à Labastide-Saint-Pierre de Julien Dominique Victor Doumerc, menuisier, et de Julienne Françoise Agénos.
Menuisier lui-même, il épouse le 4 février 1912 à Dieupentale Marie Baptistine Dupouilh, née à Toulouse le 13 septembre 1879, et emménage à Dieupentale. Il est rappelé, à la mobilisation générale du 1er août 1914, au régiment d’infanterie de Foix où il arrive le 4 août 1914.
Il passe ensuite au 259ème RI. Son régiment est engagé dans la 1ère bataille de la Marne dès septembre 1914.
Antonin Doumerc est tué à l’ennemi entre le 6 et le 9 septembre 1914 entre Osches et Ippécourt (Meuse). Il avait 29 ans.

Duchens Mathieu

Mathieu Duchens est né le 25 mai 1891 à Dieupentale de Bernard Duchens et de Rose Dagen.
Boulanger, il est incorporé comme soldat de 2ème classe le 9 octobre 1912, pour le service militaire, au 7ème RI. Le 31 juillet 1914, il passe au 176ème RI, en cours de constitution.
Du 8 au 15 mai 1915, le 176ème RI embarque sur plusieurs bateaux jusqu’aux Dardanelles où il reste jusqu’en septembre 1915. Il rembarque pour Salonique le 30 septembre 1915. Le régiment combat alors sur le front oriental jusqu’en 1918.
Entretemps, Mathieu Duchens est transféré au 141ème RI le 2 mai 1917, puis au 208ème RI, décimé au Chemin des Dames, le 6 mai 1917. Le 208ème RI prend part à l’offensive des Flandres de juillet à octobre 1917, où il reste jusqu’en décembre, avant d’aller dans la région de Soissons (Aisne) début 1918. Le régiment participe alors à la bataille provoquée par l’offensive allemande sur l’Oise en mai-juin 1918, il recule jusqu’à Valsery (Aisne, 10 km au sud de Soissons), puis Mosloy (Aisne, 30 km au sud de Soissons).
Le 208ème RI s’engage ensuite dans la contre-offensive de l’Ourcq en juillet 1918. Mathieu Duchens est tué sur l’Ourcq entre Passy-en-Valois et Neuilly-Saint-Front (Aisne) le 18 juillet 1918 vers midi. Il avait 27 ans.

Gendre Pierre

Pierre Gendre est né 5 novembre 1895 à Dieupentale d’Arnaud Gendre, maçon charpentier et de Marguerite Dagen, cultivatrice, domiciliés route de Toulouse.
Maçon charpentier, il est incorporé comme canonnier de 2ème classe au 86ème régiment d’artillerie lourde le 11 août 1916.
Il décède de maladie le 2 janvier 1919 au cours d’une permission à son domicile de Dieupentale. Il avait 23 ans.

Jourda Pierre Paul

Pierre Paul Jourda est né le 31 mai 1886 à Dieupentale de Blaise Jourda et de Jeanne Pascale Auvilla.
Employé de commerce, il est rappelé, suite à la mobilisation générale du 1er août 1914, au 207ème RI, basé à Cahors le 3 août 1914.
Son régiment est engagé dans la 1ère bataille de la Marne dès septembre 1914. Le sergent Jourda est tué à Vitry-le-François (Marne) le 14 septembre 1914. Il avait 28 ans.
Pierre Paul Jourda aura reçu une citation :

  • Cité à l’ordre du 7ème RI du 13 juillet 1919 : « Bon et brave sous-officier au front dès le début de la campagne. A été tué glorieusement le 14 septembre 1914 au cours de la 1ère bataille de la Marne. »

Laparre de Saint-Sernin Fernand

Fernand Clément Adalbert Laparre de Saint-Sernin est né le 13 décembre 1855 au château de Laparre de Saint-Sernin (alors commune de Verdun-sur-Garonne) de Clément Jean Frédéric Laparre de Saint-Sernin et de Marie Sophie Théophile Laure de Barbot.
En 1875, il entre à l’école de cavalerie, puis à l’école spéciale militaire (Saint-Cyr) en 1876. Il en sort 325ème sur 386 et entame une carrière militaire. Bien qu’ayant généralement de très bonnes appréciations de la part de ses supérieurs, sa carrière sera moins brillante que celle du général Larroque, probablement à cause de plusieurs jours d’arrêt récoltés alors qu’il n’était encore que sous-lieutenant et lieutenant. Sous-lieutenant au 20ème RI au 1er octobre 1878 à sa sortie de Saint-Cyr, il fera campagne en Tunisie du 28 avril 1881 au 28 juin 1881. Il passe ensuite lieutenant au 107ème RI à Angoulême le 29 février 1884.
Le 29 septembre 1886, il épouse Jeanne Elisabeth Marie Félicie de Verneilh-Puyraseau, domiciliée à Puyraseau, près de Piégut-Pluviers (Dordogne). Ils auront ensemble 9 enfants, 5 garçons et 4 filles. Leur fils aîné est Jean Laparre de Saint-Sernin.
Sa carrière évolue ensuite lentement. Il devient capitaine au 107ème RI le 12 juillet 1890, puis chef de bataillon (commandant) au 95ème RI le 24 décembre 1904. Il part à la retraite pour limite d’âge le 13 décembre 1911.
Il est rappelé à l’activité par le décret de mobilisation générale du 1er août 1914, en tant que chef de bataillon au 133ème RI, où il arrive le 3 août 1914.
Il est membre de l’Action Française, mouvement royaliste favorable à la guerre contre l’Allemagne.
Son régiment est engagé en Alsace dès août 1914, puis dans les Vosges où il perd 1200 hommes en 10 jours de combat début septembre 1914. Le régiment reste sur le front vosgien jusqu’en juin 1916. Entretemps, fatigué et malade, Fernand Laparre de Saint-Sernin est évacué vers l’arrière et libéré de l’armée à titre temporaire le 5 novembre 1915.
Fernand Laparre de Saint-Sernin meurt à Toulouse le 25 novembre 1915 des suites d’une maladie contractée en Alsace. Il avait 59 ans.
Il aura reçu la médaille coloniale pour sa campagne en Tunisie et était chevalier de la légion d’honneur par décret du 28 décembre 1897.

Laparre de Saint-Sernin Jean Marie Théophile

Jean Marie Théophile Laparre de Saint-Sernin est né le 24 juillet 1887 à Angoulême (Charente) de Fernand Clément Adalbert Laparre de Saint-Sernin, lieutenant au 107ème RI et de Jeanne Elisabeth Marie Félicie de Verneilh-Puyraseau, domiciliés à Angoulême.
Le 1er octobre 1908, il intègre l’école centrale des arts et manufactures. Il en sort 218ème sur 223 et souscrit un engagement volontaire de 5 ans dans l’armée, à compter de sa date d’entrée à l’école. Le 9 octobre 1911, il entre au 21ème régiment d’artillerie comme 2ème canonnier, puis comme brigadier. Le 1er octobre 1912, il passe sous-lieutenant au 24ème RA et est libéré du service actif le 8 novembre 1913.
Il est rappelé comme sous-lieutenant au 17ème RA par le décret de mobilisation générale du 1er août 1914. Il y arrive le 2 août 1914.
Il est membre de l’Action Française, mouvement royaliste favorable à la guerre contre l’Allemagne.
Il participe à la bataille de la Marne en août-septembre 1914. Il est en 1ère ligne du 28 octobre au 28 novembre 1914, puis du 14 décembre 1914 au 17 janvier 1915, en tant qu’observateur d’artillerie aux tranchées. Le 17ème régiment d’artillerie est ensuite engagé en Champagne (Beauséjour) du 16 au 23 février 1915. Jean Laparre de Saint-Sernin passe pour un excellent officier. Blessé gravement aux Eparges (Meuse), il meurt des suites de ses blessures, fractures multiples du crâne par éclats d’obus, à Neufchâteau (Vosges) le 15 avril 1915. Il avait 27 ans.
Jean Laparre de Saint-Sernin aura été décoré chevalier de la légion d’honneur à titre posthume le 5 mars 1920, aura reçu des félicitations et une citation :

  • Félicitations du général commandant le corps d’armée du 20 février 1915 : « A rendu les plus grands services dans l’organisation de l’observation au tir d’artillerie en avant des tranchées dans le bois de la Grurie. A montré dans les conditions les plus difficiles, les plus brillantes qualités d’intelligence et de sang-froid. »
  • Cité à l’ordre de l’armée du 21 avril 1915 : « Officier de liaison entre le colonel et le chef d’escadron commandant le 1er groupe, a montré partout les plus grandes qualités de bravoure, de sang-froid et d’intelligence. A obtenu des félicitations pour les services qu’il avait rendus comme observateur dans des conditions particulièrement difficiles. Très grièvement blessé comme observateur dans les tranchées de première ligne. »
    Son portrait est paru avec sa citation dans le journal « L’Illustration ».

Larroque Edouard Louis

Edouard Louis Larroque est né le 23 mai 1878 à Casteljaloux (Lot-et-Garonne) de François Larroque et de Marguerite Pommiès, bouchers.
Le 21 septembre 1902, il épouse à Dieupentale Jeanne Calvel née le 10 janvier 1883 à Pompignan.
Boucher, il est rappelé suite à la mobilisation générale du 1er août 1914, au 133ème RI le 3 août 1914. Le régiment est engagé en Alsace dès août 1914, puis dans les Vosges où il perd 1200 hommes en 10 jours de combat début septembre 1914. L’un des officiers du régiment est le commandant Fernand Laparre de Saint-Sernin.
Edouard Larroque passe au 132ème RI le 19 septembre 1914, où il côtoie certainement le soldat Jean Ourmières. Le 132ème RI combat dans la Meuse (Saint-Mihiel, puis Les Eparges un peu plus au nord) de septembre 1914 à mai 1915. Il ira ensuite en Champagne de septembre 1915 à juin 1916.
Entretemps, Edouard Larroque est transféré au 220ème RI sur le front de Verdun le 15 avril 1916. C’est là qu’il est tué le 6 septembre 1916 à Vaux-Chapitre (Meuse). Il avait 38 ans.
Le nom d’Edouard Louis Larroque n’apparaît pas sur le monument aux morts de la commune, mais il est enterré au cimetière de Dieupentale. Il avait été condamné à 6 mois de prison par le tribunal correctionnel de Toulouse le 11 mars 1914 pour tentative d’extorsion de fonds.

Larroque Jean Pierre


Jean Larroque occupe une place à part parmi les Dieupentalais morts pour la France en 1914-1918. En effet, après de brillantes études au collège de Castelsarrasin, il intègre l’école d’officiers de Saint-Cyr et fait carrière au sein de l’infanterie coloniale. Nommé commandant quelques mois avant le début de la Grande Guerre, il finira celle-ci en tant que colonel et sera nommé général de brigade l’année suivante. Son nom sera donné à l’avenue formée par la RD6 à sa traversée du village de Dieupentale.
Jean Pierre Larroque est né le 19 décembre 1875 à Dieupentale de Jean Antoine Larroque, tonnelier, et d’Anne Cancé, sans profession. Il est leur premier enfant.
Anne Cancé est née à Bessens le 29 septembre 1853 de Guillaume Cancé et de Germaine Carbonnié.
Jean Antoine Larroque est né à Bouillac le 15 octobre 1845 de Pierre Larroque et de Laurence Tournié. Veuf en première noce de Jeanne Marie Vignolles, il épouse Anne Cancé, dont il aura quatre fils et une fille morte en bas âge :
Guillaume, né le 2 mai 1877, boulanger, épouse Philippe Marie Roudès le 14 octobre 1900, puis Elisabeth Margarit le 15 février 1903.
Lucien, né le 23 octobre 1879, épouse Catherine Roudès le 8 février 1904. Il décède à Dieupentale le 12 janvier 1953.
Emile Léon, né le 19 décembre 1888, épouse Jeanne Marie Antoinette Nombrail le 10 juin 1912. Il décède à Albi le 9 mars 1979.
Jeanne Marie, née le 22 mars 1891, décède à Dieupentale le 30 juillet 1891.
La mère du général Larroque décède le 16 mars 1920 à son domicile rue Basse à Dieupentale. Suivie quelques mois après par son époux, le 16 février 1921. Jean Larroque épouse le 20 octobre 1921 à Neuilly-sur-Seine Marie Jeanne Rivière, née le 6 mars 1886 à Agen. Le 31 décembre 1921, en permission à Dieupentale et alors qu’il attend avec son épouse le train pour les amener à Toulouse, le général Jean Pierre Larroque meurt subitement sur le quai de la gare de Dieupentale vers 11 heures 30. Il venait d’avoir 46 ans.
Jean Larroque a eu une carrière militaire exceptionnelle, que ce soit pendant la grande guerre ou avant, au sein de l’armée coloniale. Les appréciations de ses supérieurs ont toujours été élogieuses et il semble qu’il ait été aussi aimé de ses hommes. Il est ainsi rapporté qu’il avait avec ces derniers une grande patience et qu’il avait appris plusieurs des langues et dialectes qu’ils utilisaient. Les éléments ci-dessous donnent un aperçu de sa carrière militaire

Grades successifs :

  • Sous-lieutenant le 1er octobre 1896
  • Lieutenant le 1er octobre 1898
  • Capitaine le 24 mars 1905
  • Chef de bataillon le 23 décembre 1913
  • Lieutenant-Colonel à titre temporaire le 19 octobre 1914
  • Lieutenant Colonel à titre définitif le 2 juillet 1915
  • Colonel le 1er janvier 1917
  • Général de Brigade le 23 septembre 1919
    Décorations :
  • Chevalier de la Légion d’Honneur le 3 janvier 1915
  • Officier de la Légion d’Honneur le 9 novembre 1917
  • Commandeur de la Légion d’Honneur le 16 juin 1920
  • Croix de guerre avec palme
  • Médaille coloniale
  • Palmes universitaires
  • Chevalier de l’étoile noire le 4 novembre 1908
  • Officier de l’étoile noire
  • Officier de l’ordre de Léopold de Belgique
  • Croix de guerre belge
  • Aigle blanc de Serbie
  • Commandeur de l’étoile noire de Porto-novo le 5 août 1919
  • Officier de Ouissam Alaouite en 1913
    Blessures de guerre :
  • Blessé par balle le 26 avril 1915 lors de la bataille de l’Yser
  • Intoxication par gaz au nord de Verdun le 29 septembre 1917
  • Blessé au poignet par éclat d’obus devant Fleury-la-Rivière (Marne), près d’Epernay, le 15 juillet 1918

Citations :
Jean Larroque aura reçu 5 citations, dont une pour son régiment.
1er régiment de marche colonial cité à l’ordre de l’armée du 12 janvier 1915 : « Sous le commandement du lieutenant-colonel Larroque, le régiment a mené dans les journées du 17, 18 et 21 décembre de nombreuses attaques. Il s’y est conduit de la façon la plus glorieuse sans s’occuper de ses pertes. »
Cité à l’ordre de la 4ème brigade coloniale du Maroc du 22 novembre 1915 : « A commandé le régiment d’infanterie coloniale du Maroc pendant 13 mois au cours desquels ce régiment a pris part à plusieurs combats, dont l’un lui a valu l’honneur d’être cité à l’ordre de l’armée. A toujours maintenu ce régiment en parfait état, matériel et moral, dans les circonstances les plus difficiles et malgré les pertes les plus lourdes. Blessé gravement le 27 avril 1915, a tenu à conserver son commandement qu’il a quitté le 23 octobre, ayant été appelé à un autre poste, laissant dans la brigade le souvenir profitable d’un chef éclairé, ferme et bienveillant, sachant imposer, par son exemple, la soumission à tous les devoirs. »
Cité à l’ordre du 1er corps d’armée colonial du 8 mai 1917 : « Après avoir brillamment commandé pendant plus d’un an le régiment colonial du Maroc, continue à montrer dans ses fonctions actuelles, les plus belles qualités de bravoure, d’intelligence, et d’activité ; s’est particulièrement signalé pendant les opérations de la Somme (juillet-août 1916) et sur l’Aisne (avril 1917) au cours desquelles il a rempli de nombreuses missions délicates et périlleuses sur le front. »
Promu officier de la légion d’honneur à l’ordre général du 9 novembre 1917 : « Officier supérieur de la plus grande valeur, possédant au plus haut degré les qualités du chef. Après avoir formé et commandé pendant plus d’un an un régiment qui compte parmi les plus illustres de nos armées et qui a été cité sous ses ordres, s’est révélé un commandant d’infanterie divisionnaire hors de pair, communiquant à tous son courage merveilleux et son intrépidité remarquable. A fait face dernièrement, dans un secteur très important et particulièrement difficile, à une situation pénible, maintenant hautes les énergies. Gravement intoxiqué, a tenu son poste jusqu’au bout. Une blessure antérieure. Trois fois cité à l’ordre. Croix de guerre avec palme. »
Cité à l’ordre de l’armée du 17 mai 1919 : « Commandant d’infanterie d’une division d’élite, pendant la dure période de mai 1917 à décembre 1918 ; a donné la mesure de sa valeur dans les combats de juin 1918 devant Château-Thierry et de juillet devant Epernay. Le 15 juillet, notamment, cramponné au plateau de Leuvrigny avec les éléments de huit bataillons, a opposé une résistance splendide aux attaques répétées de forces ennemies très supérieures en nombre. A réussi, après être allé plusieurs fois jusqu’au corps à corps, à maintenir l’intégralité de cette importante position, et à interdire aux allemands l’accès de la forêt d’Epernay. »
Jean Larroque, élève brillant, entre à Saint-Cyr en 1894 (promotion Alexandre III), aidé en cela par une bourse accordée par le conseil municipal de Dieupentale. Passé lieutenant, il est rapidement affecté au 14ème régiment d’infanterie de marine au Sénégal et embarque à Bordeaux le 24 février 1899. Après son arrivée à Dakar (Sénégal), il passe au 2ème régiment de tirailleurs sénégalais le 23 juillet 1900. Il est envoyé à Kati (Mali actuel) où il arrive le 2 septembre 1900. Mi-octobre 1900, il prend le commandement d’une compagnie à Doré (Tchad actuel). Début 1902, il rejoint de nouveau Dakar d’où il embarque le 25 janvier 1902 pour Bordeaux, où il arrive le 2 février. Après une période de congés, il arrive à Toulon (8ème régiment) le 2 juillet 1902.
Le 5 juin 1903, il embarque de nouveau, à Marseille cette fois, pour aller servir en Côte d’Ivoire. Il arrive à Cotonou (Bénin actuel) le 24 juin. Affecté au bataillon de tirailleurs du Zinder (partie du Niger actuel), il y arrive le 11 août. De là, il effectue plusieurs missions : villes de Gouré (Zinder), Dori (Burkina Faso actuel), Tessaoua (Niger actuel) pour lesquelles il obtient de très bonnes notes de ses supérieurs. Il quitte son affectation à Niamey (Niger actuel) le 22 janvier 1905, reçoit le grade de capitaine le 24 mars et est de retour à Marseille le 10 avril. Après une nouvelle période de congés, il revient à Toulon le 10 août 1905.
Le 7 décembre 1907, il embarque de nouveau, à Bordeaux, pour Dakar où il est officier d’ordonnance du général commandant supérieur des troupes de l’Afrique Occidentale Française, le général Audéoud. A cette occasion, il effectue des opérations en Mauritanie en février-avril 1908. Il quitte Dakar le 6 novembre 1908 et arrive à Bordeaux le 13 novembre. De là, il est détaché à la direction des troupes coloniales au ministère de la guerre jusqu’au 1er octobre 1909, où il passe au 23ème régiment d’infanterie coloniale.
Il embarque de nouveau à Bordeaux le 1er juillet 1910 pour une mission au Liberia. Le 25 septembre 1910, il est de nouveau à Niamey. Le 26 mars 1912, il prend de nouveau le bateau à Cotonou et débarque à Bordeaux le 9 avril.
Le 11 juin 1912, il est affecté au cabinet du directeur des troupes coloniales au ministère de la guerre, qui n’est autre que le colonel – puis bientôt général – Berdoulat, natif de Pinsaguel (Haute-Garonne). Il passe chef de bataillon (commandant) le 23 décembre 1913. C’est là qu’il est à la mobilisation générale du 1er août 1914.
Il est mis à la tête du 1er régiment de marche colonial (dit régiment d’infanterie coloniale du Maroc) dès le 19 septembre. Arrivé au front le 21 septembre, il participe à ses premiers combats devant Lassigny (Oise) et est promu lieutenant-colonel peu de temps après, le 19 octobre 1914. Le régiment subit plusieurs fois de lourdes pertes. A la suite de combats devant Mametz (Somme) en décembre 1914, il sera cité à l’ordre de l’armée.
Le lieutenant-colonel Larroque et son régiment prennent ensuite part à la bataille de l’Yser et combattent devant Ypres (Belgique) en avril et mai 1915. Blessé assez gravement d’une balle au cou le 26 avril, Jean Larroque reste à son poste. Il participe ensuite à l’offensive de l’Artois en septembre 1915 et à des opérations autour de Loos (Pas-de-Calais) en octobre 1915. Le 20 octobre 1915, le lieutenant-colonel Larroque quitte son commandement et est désigné sous-chef d’état-major du corps d’armée des troupes coloniales. Dans son nouveau poste, plus éloigné du théâtre des opérations, il participera à la préparation et à la direction de la sanglante bataille de la Somme du 1er juillet au 23 août 1916.
Promu colonel le 1er janvier 1917, il prend le commandement de la 20ème brigade d’infanterie coloniale le 28 avril 1917, puis celui de l’infanterie de la 10ème division coloniale en mai. Affecté en Lorraine, dans un secteur particulièrement agité au nord de Verdun, en septembre et octobre 1917, il est sérieusement intoxiqué par des gaz de combat, mais refuse une nouvelle fois d’abandonner son poste, ce qui lui vaudra d’être nommé officier de la légion d’honneur.
De novembre 1917 au 25 mai 1918, il occupe et organise le front entre Commercy et Saint-Mihiel (Meuse). Il participe ensuite à des combats à Château-Thierry (Aisne) en juin 1918, puis à la seconde bataille de la Marne, devant Epernay (Marne) entre le 15 et le 31 juillet 1918. Il est de nouveau blessé, au poignet par un éclat d’obus, à Fleury-la-Rivière (Marne) lors de ces derniers combats. Du 8 août au 11 novembre 1918, il guerroie en Woëvre, au nord et au nord-est de Verdun. Après l’armistice, il emmène sa division pour une marche de 500 kilomètres, de Verdun jusqu’à Mayence sur le Rhin, du 15 novembre au 14 décembre 1918.
Le 20 décembre 1918, Jean Larroque est nommé directeur des troupes coloniales au ministère de la guerre, sous les ordres des ministres Georges Clémenceau, puis André Lefèvre et Louis Barthoux. Il est promu général de brigade le 23 septembre 1919.
Le général Larroque reste directeur des troupes coloniales jusqu’au 16 septembre 1921, date à laquelle il demande et obtient de reprendre un commandement de troupes. Il prend la tête de la 5ème brigade, mais il n’y reste que quelques jours. Sa santé chancelle ; un séjour en cure, suivi d’une permission, semble l’avoir rétabli pour une nouvelle affectation outre-mer à Saïgon.
Mais, alors que son départ en Indochine est prévu pour le 13 janvier 1922 à Marseille avec le paquebot André-Lebon, la mort le surprend sur le quai de la gare de Dieupentale le 31 décembre 1921.

Germain Laval est né le 10 avril 1898 à Dieupentale de Jean Laval, cultivateur, et de Catherine Pédemons.
Agriculteur, il est incorporé comme soldat de 2ème classe au 7ème RI le 1er mai 1917.
Le 7ème RI est sur le front aux Eparges (Meuse) de juin à septembre 1917, puis à Verdun en octobre. Il participe à contrer les attaques allemandes en avril dans la Somme (sud-est d’Amiens) en avril 1918 (offensive de la Lys) et dans l’Aisne (sud de Soissons) du 30 mai au 11 juin 1918 (offensive vers Compiègne) .
Le 13 juin 1918, Germain Laval est affecté au 120ème RI.
Son régiment est engagé dans la 2ème bataille de la Marne en juillet 1918. Au cours de violents combats dans la forêt de Ris (Aisne) au nord de Trélou-sur-Marne, Germain Laval est tué d’une balle dans la tête le 28 ou le 29 juillet 1918, à 10 heures. Il avait 20 ans.

Paul Mesplié est né le 22 février 1887 à Roques-sur-Garonne de François Mesplié et de Marie Capelle.
Cultivateur, il est rappelé, suite à la mobilisation générale du 1er août 1914, au 296ème RI le 4 août 1914.
Le 296ème RI est engagé en Alsace en août 1914, dans les Vosges en septembre, puis en Artois d’octobre 1914 à juin 1915, où il participe à plusieurs offensives, notamment sur Vermelles (Pas-de-Calais, entre Lens et Béthune).
Paul Mesplié passe au 96ème RI le 13 juin 1915. Son régiment est engagé en Champagne de mars à août 1915. Paul Mesplié, blessé, est évacué vers un poste de secours à Beauséjour (Marne), où il trouve la mort le 21 juillet 1915. Il avait 28 ans.
Son corps repose dans la tombe n°1576 de la nécropole nationale Pont-de-Marson à Minaucourt-Le Mesnil-Les Hurlus (Marne).

Jean Ourmières est né le 28 octobre 1878 à Verdun-sur-Garonne de Hugues Ourmières et de Béatrix Daydou.
Cultivateur, il est rappelé, à la mobilisation générale du 1er août 1914, au 132ème RI où il arrive le 4 août 1914.
En août 1914, le 132ème RI combat au sud de la Woëvre (est de la Meuse, sud-est de Verdun), puis au nord de Verdun et enfin au sud-ouest de Verdun en septembre. Il reste dans le secteur sud-est de Verdun (les Eparges, Saint-Mihiel) de septembre 1914 jusqu’à l’été 1915. A partir de septembre 1915, le 132ème RI reste dans le secteur est de Reims (Souain, Aubérive, Marne) jusqu’en juin 1916. En juin 1916, il prend part à la bataille de Verdun, puis à celle de la Somme en septembre et octobre 1916. Le régiment reste sur la Somme (Bouchavesnes, nord de Péronne) jusqu’en décembre 1916. En mai 1917, il prend part à la terrible offensive du Chemin des Dames (Aisne), avant d’être envoyé sur le front vosgien de juin à décembre 1917.
Le 11 février 1918, Jean Ourmières passe au 143ème RI, qui va aller successivement sur les fronts d’Alsace (février, mars), des Flandres (avril, mai) et Lorraine, jusqu’en août 1918.
Entretemps, le 13 juin 1918, Jean Ourmières va renforcer le 99ème RI aux prises à de violents combats dans la montagne de Reims qui aboutiront à l’échec de l’offensive allemande vers Reims en juin 1918. Le régiment est envoyé au repos à l’arrière du front lorrain jusqu’en septembre 1918. Il revient ensuite en Champagne pour participer à une offensive déclenchée le 26 septembre. Il passe lui-même à l’offensive le 30 septembre.
Le feu des mitrailleuses allemandes et les tirs d’artillerie causent rapidement de lourdes pertes humaines et paralysent le premier assaut. De nouvelles attaques ont lieu jusqu’au 2 octobre, progressant par petits bonds au prix de pertes sanglantes causées par les mitrailleuses, qui finissent par stopper la progression du régiment.
Gravement blessé le 1er octobre 1918, le 2ème classe Jean Ourmières décède le 4 octobre 1918 à l’ambulance 13/20 stationnée à La Veuve (Marne). Un secours de 150 francs sera payé à sa veuve par les soins du 99ème RI. Il avait 39 ans.
Jean Ourmières aura reçu une citation :

  • Cité à l’ordre du régiment du 23 février 1916 : « Pendant un violent bombardement, a transporté sur son dos jusqu’à l’infirmerie ses camarades blessés. »
    Son corps repose dans la tombe n°2998 de la nécropole nationale Sept-Saulx à Sept-Saulx (Marne).

Baptiste Pédemons est né le 1er juin 1887 à Dieupentale de Jean Pédemons et de Marie Lafon.
Agriculteur, il est rappelé, à la mobilisation générale du 1er août 1914, au 281ème RI à Montpellier où il arrive le 3 août 1914.
Le 281ème RI combat sur le front alsacien en août 1914, puis dans les Vosges en septembre et est envoyé en Artois en octobre 1914. Il prend part à l’offensive française en Artois en décembre 1914, entre Béthune et Lens (Vermelles, Pas-de-Calais). Il reste dans le secteur et prend part à une nouvelle offensive d’avril à juin 1915, sur Neuville-Saint-Vaast (Pas-de-Calais, au nord d’Arras). Le régiment reste dans le secteur jusqu’en décembre 1915, puis ira sur le front belge (secteur d’Ypres) en février-mars 1916.
Entretemps, Baptiste Pédemons est blessé à la jambe gauche par un éclat d’obus, près de Neuville-Saint-Vaast, le 11 octobre 1915.
Le 17 mai 1916, il passe au 66ème RI, engagé dans la bataille de Verdun. Le régiment va ensuite en Champagne (Souain, Marne) de juin à septembre 1916.
Le 66ème RI est alors engagé dans la bataille de la Somme en octobre-novembre 1916. Le 2ème classe Baptiste Pédemons est tué le 8 novembre 1916 près de Morval (Pas-de-Calais). Il avait 29 ans.
Baptiste Pédemons aura reçu la croix de guerre, étoile de bronze et une citation :

  • Cité à l’ordre du régiment du 18 janvier 1917 : « Le 8 novembre 1916 a été frappé mortellement à son poste de combat. Soldat d’une bravoure exemplaire. »

Jean-Marie Roudoulès est né le 8 mars 1884 à Dieupentale de Jeanne Roudoulès, journalière.
Agriculteur, il est rappelé, à la mobilisation générale du 1er août 1914, au 11ème RI où il arrive le 4 août 1914. Le 11ème RI participe en particulier à la bataille de la Marne en septembre avant de combattre en Champagne de décembre 1914 à février 1915.
Il passe ensuite au 211ème RI. Son régiment est engagé en Woëvre en avril 1915, où il livre bataille dans le bois de Lamorville, à côté de Lacroix-sur-Meuse (Meuse). Le soldat Jean-Marie Roudoulès est tué le 9 avril 1915, à 5 heures du soir. Il avait 31 ans.
Un secours de 150 francs sera payé à sa mère le 1er octobre 1915 par le dépôt du 11ème RI.

René Théry est né le 8 juin 1899 à Hénin-Liétard (Pas-de-Calais) de Jules Théry, cordonnier, et d’Augustine Gauthier, sans profession.
Fuyant les combats du nord de la France, il vient se réfugier avec ses parents route de Toulouse à Dieupentale.
Encore étudiant, il est engagé volontaire à la mairie de Montauban le 14 janvier 1918. Affecté au 116ème régiment d’artillerie lourde, il y arrive le 16 janvier 1918.
Il passe au 107ème régiment d’artillerie lourde le 5 avril 1918.
René Théry décède de maladie dans ses foyers, route de Toulouse à Dieupentale, le 3 juin 1918. Il avait 18 ans.

Joseph Toulouse est né le 12 décembre 1894 à Dieupentale d’Antoine Toulouse et de Marguerite Barrières. Mais Noël est son prénom d’usage.
Cultivateur et roulier (transporteur de marchandises par voiture), il est incorporé au 18ème régiment d’artillerie le 4 septembre 1914, comme soldat de 2ème classe. Le 18ème régiment d’artillerie de campagne prend part à la bataille de la Marne ce mois de septembre 1914.
Le 16 octobre 1914, Joseph Toulouse passe au 20ème RI. Le 20ème RI participe à l’offensive en Champagne en décembre 1914.
Le 7 janvier 1915, Joseph Toulouse est transféré au 9ème régiment de marche de tirailleurs algériens, en cours de reconstitution. Le régiment quitte son cantonnement de Saint-Valéry-sur-Somme (Somme) le 20 mars 1915. A partir du 21 mars, il est stationné dans le secteur de Montdidier (Somme), puis dans celui de Plessier-de-Roye (à côté de Lassigny, Oise) de juin à septembre 1915. Du 30 octobre 1915 au 18 janvier 1916, le régiment reste dans le secteur du bois des Loges (limite Oise et Somme). Du 9 au 15 mars 1916, il prend part à la bataille de Verdun, dans le secteur du Mort-Homme.
Après une période de réorganisation, le régiment occupe du 21 avril au 27 septembre 1916 le secteur de Port-Fontenoy (Aisne, à l’ouest de Soissons). Il est transporté sur la Somme à partir du 14 octobre et participe à la bataille de la Somme du 17 octobre au 9 novembre 1916, dans le secteur de Chaulnes (Somme). Le régiment est cité à l’ordre du 15ème corps d’armée pour les combats du 21 octobre (attaque des bois de Chaulnes) et du 7 novembre 1916 (attaque de Pressoire et du bois de Kratz).
Joseph « Noël » Toulouse meurt le 7 novembre 1916 à 10h30 devant Chaulnes, des suites de blessures provoquées par des éclats d’obus . Il avait 21 ans.
Joseph « Noël » Toulouse aura reçu une citation :

  • Cité à l’ordre de la 75ème brigade du 19 novembre 1916 : « Du 21 au 26 octobre 1916, a assuré le ravitaillement en vivres de sa section, malgré les tirs d’artillerie très violents. Tombé glorieusement. Au front du début, s’est toujours signalé par son calme et son sang-froid. »

Jean Guillaume Truffel est né le 30 décembre 1893 à Dieupentale de Hugues Truffel, cultivateur, et de Jeanne Sancé.
Agriculteur, il est incorporé comme soldat de 2ème classe le 26 novembre 1913, pour le service militaire, au 7ème RI, à Cahors.
Son régiment est pris dans la retraite des 3ème et 4ème armées en août 1914 en Belgique (forêt de Luchi, au nord des Ardennes), puis est engagé dans la 1ère bataille de la Marne dès septembre 1914. Il est porté disparu le 10 octobre 1914. En fait, il est blessé et prisonnier de l’armée allemande, et décède en captivité des suites de ses blessures de guerre. Les autorités allemandes signalent son décès sans indication de lieu ni de date si ce n’est qu’il a eu lieu avant le 1er novembre 1914. Il avait 20 ans.
Le 22 août 1918, un jugement du tribunal de Castelsarrasin fixera au 22 août 1914 la date officielle de décès de Jean Guillaume Truffel.

Les militaires décédés lors du conflit 1939-1945

Né le 13 mars 1910 à Montech, tué par bombardement aérien le 19 juin 1940 à Issoudun (Indre)

Né le 25 août 1917 à Montech, mort en mer à bord du Siroco le 31 mai 1940
L’historique du Siroco, sur lequel a péri Raymond Bénassac
http://dkepaves.free.fr/html/siroco.htm

Né le 28 août 1907 à Labastide-Saint-Pierre, mort le 12 mai 1940 à Saint-Michel (Aisne)

Né le 19 février 1902 à Angoulême, mort le 16 mai 1940 à Saint-Gérard (Belgique)
historique sur la mort de Jacques Laparre de Saint-Sernin :
http://le20edragons.free.fr/historique/Saint_Sernin.htm

Né le 23 mai 1887 à Montron, mort le 18 juin 1940 à Xertigny (Vosges)
A la mémoire du chef d’escadrons Frédéric de Saint-Sernin

Bégué Marcel Elie

Bégué Marcel Elie est né le 07 juillet 1924 à Maisonville 82 Tarn-et-Garonne
mort le 28 février 1944 à Nordhausen (Thuringen) Allemagne (ex Prusse)
Camp de DORA


  1. Magnifique souvenirs dans ce village !!!