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Je profite de ce jour pour vous présenter le travail de Mr Frédéric Toulza sur les Dieupentalais morts
pour la France pendant la guerre 1914/1918
Vous trouverez c'est article ici, cliquez sur l’image.
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Merci à Frédéric Touzat pour tout ce travail de recherche sur les morts pour la France 1914/1918.Sur DIEUPENTALE.
Peut-être que ce site et internet sera une nouvelle façon de rendre hommage à ces valeureux soldats en engrangeant dans ses archives tous ses souvenirs.
Peut-être quelqu'un à t'il ? dans un tiroir de commode, ou une malle dans un grenier, quelques lettres ou souvenir qui ne demandent qu'a être publié.
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Je profite de la discussion ouverte par Jean-Michel sur le sujet pour donner quelques précisions :
1) Ces quelques pages consacrées aux Dieupentalais morts pour la France pendant la "grande guerre" sont le fruit d'un travail collectif. N'ayant malheureusement que trop peu de temps à consacrer à ce passionnant sujet, je me suis appuyé sur plusieurs bonnes volontés, qu'il convient de remercier ici :
- Michel Pardoux, mon ami et correspondant sur Paris, qui a consulté les archives du SHAT (Service Historique de l'Armée de Terre) et a transmis les informations sur les officiers : général Larroque, commandant Laparre de Saint-Sernin, lieutenant Laparre de Saint-Sernin
- mon épouse Sylvie, qui a procédé à la saisie informatique des informations : documents du SHAT, registres matricules des archives départementales 82, 62 et 31, état civil de Dieupentale
- Jean-Michel Lacoste pour l'hébergement de ces pages sur son remarquable site
- Mme Dominique Bardel, "spécialiste" du général Larroque, qui a écrit sur ce dernier de fort jolies pages:
La Maison du Général
- la famille du général Larroque qui a aimablement fourni à Jean-Michel Lacoste le plupart des photos du général
2) J'espère que ces pages continueront d'évoluer, en suivant les pistes de recherche suivantes :
- consultation directe des familles des soldats
- approfondissement des informations d'état civil
- informations issues des historiques régimentaires
3) Le but de ces modestes recherches est d'abord de pouvoir donner à tous ceux qui ont pu passer devant le monument aux morts de la commune, des informations sur les personnes dont les noms y sont gravés. En espérant que la lecture d'une biographie même courte suscite plus de compassion que celle d'un nom sur un monument.
Le contenu des pages se veut factuel. Personnellement, je ne juge pas ces vingt-trois hommes : pas question de bravoure, d'héroïsme, de lâcheté. Le seul message que je veux faire passer est qu'ils étaient simplement des hommes comme les autres, avec leurs qualités et leurs défauts, lesquels nous sont maintenant inaccessibles. Qu'ils avaient grandi sur le même coin de Terre à Dieupentale, qu'ils auraient dû le faire vivre et qu'ils n'auraient surtout pas dû mourir si tôt et, pour la plupart, si loin.
4) Ces recherches ont soulevé plusieurs questions. J'offre un bocal de confiture de tomates vertes à qui pourra apporter une solution à ces énigmes . Les voici :
- Edouard Louis Larroque est enterré au cimetière de Dieupentale, si l'on en croit une plaque commémorative posée sur une tombe. Rien n'indique qu'il y ait vécu. Pourquoi est-il enterré ici et pourquoi n'a-t-il pas son nom sur le monument? Il avait fait quelques mois de prison avant que la guerre éclate. Serait-ce la raison?
- Le nom de Paul Mesplié est sur le monument aux morts? Il n'est pas né à Dieupentale, mais à Roques-sur-Garonne, et semble n'avoir jamais vécu à Dieupentale. Dans ce cas, pourquoi est-il sur le monument? Aurait-il épousé une fille du pays? Il semble qu'il était jardinier sur Toulouse. Aurait-il entretenu des parcs des maisons bourgeoises de Dieupentale?
- Pourquoi les officiers sont-ils sur une plaque à part sur le monument aux morts? Parce que ce sont des officiers? Jean Larroque a peut-être été rajouté ultérieurement car décédé après l'érection du monument? Dans ce cas, pourquoi serait-ce aussi le cas des père et fils Laparre de Saint-Sernin, morts tous deux en 1915?
- Mes recherches ne m'ont permis de trouver le registre matricule de l'adjudant-chef Pierre Bataillou auprès d'aucune des archives départementales consultées sur le sujet : 82, 31 et 87. Où peut bien se trouver ce document?
Merci.
Frédéric
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Ouah hé l'aut' il va me faire exploser mes statistiques !
Sauf que j'ai rien fait, moi... C'est Marie-Honorine qui INTERPRÈTE. Et chacun sait qu'elle est complètement frappée.
D'ailleurs, elle m'a raconté un truc. Faut le prendre pour ce que c'est, hein... Elle m'a dit que quand il a vu sur l'écran les bios des Laparre de Saint-Sernin père et fils, le fantôme du général a eu un petit sourire satisfait. Genre "moi chuis qu'un fils de tonnelier mais n'empêche que." Bon. C'est Marie-Honorine qui se fait des idées, si ça se trouve.
Plus sérieusement, au sujet du mot "compassion", et de l'utilité de restituer ce type d'élément biographique (sérieusement et "factuellement", pas comme l'aut'folle) : c'est effectivement indispensable pour rendre à ces gens, qui ne sont pas des "personnages" mais des hommes qui ont vécu cette guerre dont l'on ne peut pas imaginer l'horreur, en dépit des témoignages qui nous parviennent de plus en plus nombreux, pour leur rendre donc leur humanité. Parce que tous ces gens sont bien plus que des noms gravés dans le socle d'un monument.
Ce qui me frappe - et ce qui me fait un peu peur - c'est la façon dont les jeunes se montrent sensibles aujourd'hui au destin de ces soldats, qu'ils aient combattu en 14, en 39, en Algérie ou ailleurs. Lorsque j'étais à l'école et qu'en Histoire on abordait les deux guerres mondiales, on était loin, moi et tous les autres élèves, de ressentir ce qu'éprouvent les jeunes de la génération de mon fils. Je ne sais pas à quoi est liée cette évolution. Peut-être que les gens de ma génération se croyaient définitivement à l'abri de toute guerre (je pensais sincèrement que plus jamais il n'y aurait de guerre, quand j'avais 16 ans). Peut-être que le discours pédagogique, moins partisan et plus humain, est plus adapté. Peut-être aussi que les actions comme celles de Lucie Aubrac et de nombreux autres Résistants, allant sans relâche témoigner dans les écoles, portent leurs fruits. Peut-être que les conflits actuels, en Irak et ailleurs, font prendre conscience aux jeunes que le monde va mal et qu'il existe toujours, aujourd'hui comme hier, des fous pour envoyer des hommes à la mort. Peut-être est-ce un peu tout cela à la fois...
Quand j'avais 16 ans, le mot "guerre" n'était qu'un mot vidé de sens. Les anciens et leurs "histoires de guerre" me cassaient les oreilles. Ils avaient vécu dans un monde qui n'était pas le mien, et je ne pouvais même pas me le représenter. Chez mon fils (plutôt anti-militaires, anti-discipline, anti-hiérarchie, anti-tout, bref un ado normal), le mot "guerre" provoque répulsion et colère. C'est une bonne chose, certes. Tout plutôt que l'indifférence -voire le déni- propre à ma génération. Mais je me demande si au fond de lui, il n'y a pas cette craite qui m'habite depuis quelques années (et dont je ne lui ai pas parlé, évidemment). Sincèrement, je ne suis pas certaine qu'il ne sera pas appelé un jour à se battre. On n'a pas été foutus de leur construire un monde où ils auraient été à l'abri de cette menace-là...
Bon ben voilà... Sinon, y'a l'autre givrée de Marie-Honorine qui me file des coups de coude et qui trépigne : "Ouais, moi aussi je lui donne de l'humanité, au général... C'est pas vraiment pareil mais qui c'est qui s'est occupé de sa maman, hein, qui c'est ?" Intenable, celle-là. Je sais pas de qui elle tient.
DB_et_puis_on_serait_bien_urbain_de_pas_m'appeler_Madame,
_je_me_retourne_tout_le_temps_en_croyant_qu'on_cause_à_ma_mère
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Concernant "l'énigme Paul Mesplié", pourrait-il y avoir eu confusion entre 2 Mesplié?
Paul Mesplié, né à Roques (31) est mort le 21 juillet 1915 à Beauséjour (Marne).
Louis Mesplié, né à Saint-Quirc (09) est mort le 29 juillet 1915 (8 jours plus tard) au même endroit.
Je n'ai trouvé trace d'aucun lien entre Paul Mesplié et Dieupentale (si ce n'est son nom sur le
monument aux morts). L'hypothèse d'une confusion entre Paul et Louis est peu probable, mais,
pour en être sûr (et encore, pas forcément), il faudrait récupérer la fiche matricule de Louis auprès
des archives départementales de l'Ariège à Foix.
A voir.
Frédéric
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Juste pour lancer un appel à Mme Fernande Bataillou, qui a laissé un message sur le livre d'or du site en se présentant comme la petite-nièce de Pierre Bataillou. Je n'ai retrouvé la fiche matricule de votre grand-oncle dans aucune des archives départementales que j'ai consultées (Haute-Garonne, Tarn-et-Garonne et Haute-Vienne).
Pour expliquer cela, plusieurs hypothèses :
- cette fiche aurait pu être transférée dans un autre département suite à un déménagement. Or, il est né à Dieupentale. Il s'y est marié alors que son régiment stationnait à Limoges. Dans quels autres départements aurait-il pu alors aller?
- une nomination au grade d'officier à titre posthume, ce qui aurait provoqué la création d'un dossier d'officier et le transfert de sa fiche dans ce dossier?
- autre?
Merci pour tout renseignement utile si, par hasard, vous lisez ce message.
Cordialement.
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